Si les informations fausses ou douteuses persistent dans l’espace public en ligne, les contenus de vérification sont, eux, lus un temps puis souvent relégués au second plan. De fait, aussi bien pour les professionnels que pour les non-professionnels, la recherche des informations s’avère complexe car le référencement et la circulation numériques de ces dernières répondent davantage à des impératifs de rentabilité économique (en particulier fondée sur les revenus publicitaires) qu’à des logiques documentaires soucieuses de fiabilité, d’équilibre et de l’intérêt des citoyens. Face à ces postérités de la fausse information, c’est-à-dire au caractère persistant des rumeurs et des contenus trompeurs, dont les mécanismes sont en réalité anciens, il convient de repenser la documentarisation et redocumentarisation de l’information en ligne.