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La Commission européenne, dirigée par le Conseil européen de l’innovation et en étroite collaboration avec les États membres de l’UE, ont organisé un hackathon européen pour connecter la société civile, les innovateurs, les partenaires et les investisseurs à travers l’Europe afin de développer des solutions innovantes pour les défis liés aux coronavirus . L’université d’Aix-Marseille a encouragé sa communauté (étudiants, personnels, chercheurs…) à participer à ce projet de Hackathon et l’IMSIC à répondu présent avec 5 membres qui ont participé. Les participants de l’IMSIC ont occupé plusieurs rôles, Céline Pascual-Espuny a vécu l’expérience en temps que “mentor skills”, Julie Golliot, Audrey Bonjour, Frédérique Sussfeld et Alexandra Salou en tant que participantes. Nous allons dans cet article, vous présenter un projet déposé lors du Hackathon EUvsVirus par Alexandra Salou doctorante à l’IMSIC. Le projet proposé lors du hackathon : Vérification collaborative des faits par les citoyens CitizenFact

Le projet proposé lors du hackathon :

vérification collaborative des faits par les citoyens CitizenFact

Comme tout développement technique, la numérisation des technologies de l’information et de la communication entraîne de profondes transformations sociales. Ces derniers ont radicalement transformé de nombreux domaines sociaux, comme l’élargissement du débat public, la circulation de contenus personnalisés et même l’accès à l’information. En effet, si ces nouvelles technologies promettent de bouleverser l’ordre établi et de réduire les disparités sociales (accès au savoir, à la culture, à la démocratie etc.), elles pourraient également conduire à un renforcement de
l’hégémonie du GAFAM , générant ainsi l’émergence de projets selon leurs propres intérêts. Les médias traditionnels sont de plus en plus discrédités: seuls 24% des Français estiment que les journalistes sont indépendants. Ce discrédit des médias s’inscrit dans une dynamique plus large, celle du discours anti-élite et anti-institutionnel.

Sur Internet, les propagandistes profitent d’abord de la «bulle du filtre» et de l’exposition sélective à l’information, qui désigne le passage de l’information à travers le dribble d’algorithmes de personnalisation et l’état d’isolement intellectuel. qui s’ensuit. Facebook et Google ont en effet
perturbé l’accès aux informations en sur-personnalisant les informations fournies par leurs algorithmes respectifs. Selon Eli Pariser, cela encourage une forme d’auto-propagande qui favorise la segmentation de la société. “La bulle du filtre” découle de notre activité sur Internet, des pages auxquelles nous nous abonnons et du contenu que nous avons via notre engagement (comme, partage, commentaire, etc.) qui nous a été signalé comme présentant un grand intérêt.

Les algorithmes ne reflètent ici que nos choix qui sont souvent basés sur des principes de similitude ou de conformité bien connus des psychologues, mais aussi sur le principe d’exposition sélective – ce qui conduit les individus à s’exposer de préférence à des discours qui s’accordent a priori. Dans un système globalisé, les fausses informations prolifèrent pour influencer les citoyens comme lors des élections (élections américaines) ou même des
référendums (Brexit en Angleterre). Pour lutter contre l’apparition exponentielle de fausses nouvelles, les citoyens européens collectivement doivent en collaboration déchiffrer ces fakesnews et consolider puis étayer leurs pensées critiques.

La description du projet CitizenFact

CitizenFact est une plateforme d’annotation et de vérification collaborative du contenu l’informationnel sur l’Internet. C’est également une extension que les internautes peuvent télécharger sur leur navigateur et qui permet d’évaluer le contenu informationnel. L’utilisateur donne une note au contenu qu’il lit et peut notifier des faits qui seraient faux et mettre en commentaire la source ou la vérification du « faux faits ». Toute personne disposant de l’extension pourra voir les commentaires des autres utilisateurs et des vérifications qui auront été faites sur le contenu informationnel. Ils pourront également participer à la vérification de nouveaux contenus qui ne seraient pas encore répertoriés par la plateforme numérique. Pour minimiser les éventuels biais et abus par les utilisateurs sur la vérification collaborative des faits des contenus informationnels un barème de point sera mis en place pour noter la « réputation de l’utilisateur » par exemple à partir de 100pts de réputation on peut ajouter un contenu informationnel, un outil de modération à partir de 200pts… etc. Le but aussi de cette notation est de valoriser le travail de l’utilisateur et de récompenser ceux qui sont actifs sur la plateforme. Cet outil permet d’ajouter une grande valeur au contenu informationnel et de détecter rapidement si le contenu contient des faux faits. L’enjeu lors de ce hackathon était de mettre en place un projet répondant aux objectifs de lutte contre la diffusion de fausses nouvelles et de respect de l’accès à l’information pour tous les citoyens dans le contexte du Covid-19.